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A propos d'HORIZON


On s’assied différemment devant le spectacle d’un horizon qu’on ne le fait ailleurs.
Sur une plage, on peut y rester des heures, laissant  le mental se délier devant cet horizon libre, allant vers l’infini des océans! Rejoindre par la mer  les glaces ou le soleil, aller par les sept continents vers les Antilles, Polynésie et mille autres îles, Singapour, Australie chez les Inuits, ou les Patagoniens, aller au bout du monde et en revenir.

 

Notre vie est pareille à celle des fleuves qui se dirigent vers leur but, la mer ! Qui leur apportera, telle la mort, une nouvelle vie. Inutile de vouloir s’accrocher aux berges.
 

Dans beaucoup de pays où je suis allé, j’aimais me joindre aux pêcheurs qui, rituellement en fin de journée,  allaient s’asseoir sur la plage au coucher du soleil pour perdre leur esprit dans le fond de cet univers dans lequel nous vivons.

« à regarder la mer comme l’on regarde un puits » (J.Brel, Aux Marquises).
 

En Indonésie, chaque jour, dans les villages de mer, des offrandes sont faites cérémonieusement à la mer. En Inde, pays du sacré, le coucher de soleil sur la mer est le moment de calme et de paix que tous les habitants viennent en famille célébrer avec respect et méditation sur les plages.
 

Attrait de l’horizon qui emmène le plaisancier à faire des cercles dans l’eau pour frôler en lui l’esprit des conquérants découvreurs d’un monde nouveau, si ce n’est celui qu’il peut découvrir en lui tel un trésor.
Cette eau chargée de rêves, m’est apparue dans sa grande fascination, qu’elle a exercée de tout temps sur l’homme. Emmenant certains irrésistiblement au-delà de l’horizon, vers l’inconnu, ou d’autres lieux dont l’imaginaire lui promettait la découverte d’un avenir meilleur.

 

C’est aussi l’instinct de survie et le rêve d’une vie meilleure, qui, à présent, acculent des peuples d’Afrique à prendre la mer vers l’inconnu qui sera, si non meilleur, au moins différent, pour fuir la faim et cet avenir de misère, qu’ils ne souhaitent pas offrir à leurs enfants. Pour eux, l’idée de vivre sans avoir tout tenté au risque d’en mourir, serait insupportable.
 

Depuis ma dernière exposition, j’ai beaucoup réfléchi à propos de ma et de la peinture, et le sens que cela a de peindre ceci ou cela, pour quelle finalité. Ne me posant plus de questions, je me suis mis à peindre pour le plaisir de ce qui me donnerait vraiment de la joie et tout naturellement, loin de l’abstrait qui était un peu devenu un passe-temps émoussé, j’ai peins mes souvenirs et l’évidence en était à chaque fois la mer et l’horizon. Sujet de nombreuses méditations en mer sur mon bateau, ou ailleurs en des lieux exotiques.

 

Au cours de mes voyages, souvent solitaire, en voilier,. Afrique, Antilles, Polynésie, Amérique du sud, Inde, Indonésie… J’ai beaucoup dessiné la mer.
 

 

Dans les moments de détente ou parfois compliqués de la vie, me remémorer ces images m’apporte une agréable sérénité.
C’est cette émotion que j’essaie de transmettre dans mes peintures, émotion du regard attiré par cet l’horizon à chaque fois nouveau par ses couleurs souvent irréelles, ses espoirs, ses  menaces et ses beaux jours.

 

J’en ai d'ailleurs fait un livre de voyage
                                                              « tête-à-tête avec et au delà de l’horizon ».













à propos de la fascination de l'horizon

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